Construire et réhabiliter avec le bois
Où s’informer pour une isolation par l’extérieur ?
Identifier un architecte bois : annuaire
Identifier un profressionnel RGE: http://www.renovation-info-service.gouv.fr/trouvez-un-professionnel
Brochure « ITE Bois, pour votre confort isolez en bois »
Brochure « Rénovation thermique par l’extérieur »
Plus technique…
« Guide de la réhabilitation des maisons individuelles : rénover avec le bois » (guide technique de 292 pages, dont 70 pages sur l’ITE)
La médiathèque bois est à votre disposition pour retrouver tous les documents sur le sujet
Quelles sont les aides financières lors d’une isolation par l’extérieur
Attention ! : Généralement, la demande d’aide financière doit être faite AVANT les travaux. Si les travaux sont déjà engagés, vous risquez d’en perdre le bénéfice.
Plusieurs aides financières sont à explorer pour un projet d’ITE. Le PTZ+ (prêt à taux zéro), aide du Conseil général, ANAH, OPAH, Crédit d’Impôt, Eco-prêt rénovation, Certificat d’Economie d’Energie… A noter qu’à compter du 1er juillet 2014, vous devrez vous adresser à des profesionnels dits « RGE » ou « Reconnus Garants de l’Environnement » pour prétendre à des aides financières. Consultez http://www.renovation-info-service.gouv.fr/trouvez-un-professionnel
Nous vous invitons à prendre contact le « Guichet Unique Rénovation Thermique » au 0810 140 240 ou www.renovation-info-service.gouv.fr .
Vous pouvez également prendre contact directement avec :
– l’Espace Info Energie : www.bretagne-energie.fr
– L’ADIL : www.adil35.org
– Impôts Service : 0810 467 687 – www.impots.gouv.fr
– ADEME : www.ademe.fr
Qui fait les travaux d’isolation par l’extérieur
Les travaux d’ITE sont pratiqués de préférence par des professionnels formés aux questions de l’énergie dans le bâtiment. ATTENTION : A compter du 1er juillet 2014, vous devrez vous adresser à des profesionnels dits « RGE » ou « Reconnus Garants de l’Environnement » pour prétendre à des aides financières. Les compétences de ces professionnels RGE ont été reconnues par différents organismes. Afin de trouver les professionnels « RGE », vous pouvez consulter http://www.renovation-info-service.gouv.fr/trouvez-un-professionnel
Un annuaire unique des professionnels RGE devrait être disponible pour fin mai 2014 sur le site précité.
Quelles sont les obligations d’urbanisme lors d’une isolation par l’extérieur
Au même titre qu’un ravalement ou toute modification extérieure d’un bâtiment existant, une déclaration préalable de travaux (anciennement déclaration de travaux DT) est obligatoire pour la pose d’isolation par l’extérieur, d’après l’article R.421-17.a du Code de l’Urbanisme.
Un permis de construire peut être requis par exemple dans le cas d’une façade classée ou inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques (ISMH) ou pour d’autres cas particuliers. La Déclaration préalable est, sauf cas particuliers, déposée à la mairie de la commune où se situe le terrain. Le délai maximum d’instruction, indiqué par courrier recommandé dans le mois suivant le dépôt du dossier, est généralement de un mois.
Un dossier de Déclaration préalable est à fournir en 2 ou 3 exemplaires et comporte notamment le formulaire Cerfa n°13404*01 « déclaration préalable » et les pièces jointes indiquées dans ce document(plan de situation des travaux, croquis, etc..)
Une autorisation d’occupation du domaine public pourra être demandée dans le cas d’emprise sur le domaine public.
Pourquoi isoler avec du bois ?
Les avantanges du bois pour isoler sont nombreux !
Le bois est peu conducteur de chaleur.
À titre de comparaison, il conduit 15 fois moins la chaleur que le béton. Mais il dispose également de propriétés mécaniques intéressantes qui lui permettent par exemple de supporter un bardage, tout en corrigeant la planéité de votre façade.
Une ressource et des emplois « locaux ».
Le bois peut également souvent être issus des forêts régionales limitant ainsi le transport et favorisant l’emploi local. Demander à votre fournisseur que votre bois soit issu de forêts certifiées PEFC* ou FSC** et le plus proche possible de chez vous.
*PEFC: Programme de reconnaissance des certifications forestières (Programm for the Endorsement of Forest Certification) http://www.pefc-france.org/
**FSC: Forest Stewarship Council http://fr.fsc.org/
Un matériau « renouvelable »
Le bois est aussi le seul matériau de construction renouvelable (utilisable en structure). A l’heure où même le sable vient à manquer pour la construction traditionnelle (http://www.lemonde.fr/culture/article/2013/05/28/le-sable-enquete-sur-une-disparition_3416964_3246.html), il est intéressant de se souvenir que la forêt, si elle est bien gérée, est une source renouvelable.
Le bois stocke le CO2
Par la photosynthèse, l’arbre décompose la molécule de gaz carbonique (CO2). Dans 1 m3 de bois, 270kg de carbone sont stockés, correspondant à 1 tonne de CO2 retiré de l’atmosphère. La différence, 730 kg , correspond à la masse d’oxygène relarguée à l’atmosphère.
Liberté de finition extérieure
Le chevron bois offre une multitude de possibilités pour la finition extérieure. En outre, il se marie très harmonieusement avec les autres matériaux (enduit, métal, minéral, mixte, etc). Grâce à de très nombreux produits existants sur le marché, toutes les possibilités de revêtement s’offrent à vous, de la plus classique à la plus contemporaine.
Faites appel à un professionnel, il saura vous conseiller et vous guider efficacement afin de répondre au mieux à vos attentes et aux exigences réglementaires.
Le Bois comme isolant ?
Si le bois massif en structure est 15 fois moins conducteur de chaleur que le béton, il peut aussi, sous forme de fibres, devenir un excellent isolant. C’est le cas avec la ouate de cellulose (issue du papier recyclé, lui-même issu du bois), ou avec les isolants en fibres de bois, semi-rigides ou rigides. De plus, ces isolants à base de bois se caractérisent par une capacité calorifique importante, améliorant le confort d’été. Enfin, l’énergie consommée pour la fabrication de ces isolants végétaux est moindre, ce qui est cohérent au regard de la démarche d’isolation…!
Extension horizontale ou verticale ?
L’isolation de la partie existante d’un logement, peut être l’occasion de créér de la surface neuve par extension horizontale ou verticale (sur-élévation). Le bois, notamment l’ossature bois, est alors particulièrement adapté, de par sa légèreté et la capacité pour les charpentiers de pré-fabriquer des panneaux entiers de murs, réduisant ainsi d’autant la durée du chantier.
Une technique sûre: l’utilisation d’isolant fibreux associée à un bardage ventilé ou à un enduit hydraulique en finition extérieure, réduit considérablement les éventuels risques de condensation dans la paroi. A contrario, l’utilisation d’isolant sous la forme de plastiques alvéolaires induit des risques de condensation importants. Ces derniers provoquent une diminution des performances thermiques, un inconfort et une dégradation à terme des matériaux.
Pourquoi isoler par l’extérieur ?
Appelée aussi « mur-manteau », l’isolation thermique par l’extérieur consiste à doubler une façade existante avec un système composé d’un isolant et d’un revêtement, assurant protection et finition, appliqué sur le chantier ou en usine. Isoler ses façades par l’extérieur s’impose de plus en plus comme une solution des plus efficaces, en neuf comme en rénovation. Opter pour l’Isolation Thermique par l’Extérieur (ITE), c’est faire un choix logique, pratique et esthétique qui améliorera votre qualité de vie et embellira votre maison. Autant de bonnes raisons d’isoler votre maison par l’extérieur !
Valorisation du patrimoine. Une 2ème chance pour l’architecture ! Isoler par l’extérieur c’est se donner l’occasion de « relooker » le bâtiment, avec une finition bois naturel ou peint, ou avec d’autres matériaux : bardage zinc, cuivre, ardoise, fibro-ciment, bois-résine… ou encore avec une finition avec enduit hydraulique. Le choix des finitions est vaste.
1 ravalement de façade en moins. En isolant par l’extérieur on fait d’une pierre 2 coups. On isole et on refait la façade.
Moins de nuisances pendant les travaux : L’intervention des entreprises par l’extérieur permet de préserver l’intérieur des nuisances d’une intervention lourde et encombrante. Vous pouvez vivre dans votre logement quasiment comme d’habitude.
Conserver la surface intérieure ! Une isolation par l’intérieur, au delà des nuisances qu’elle occasionne, limite la surface habitable dans des proportions non négligeables. Faites le calcul, 15cm d’isolation plus doublage multiplié par la longueur des parois en contact avec l’extérieur… C’est rapidement plusieurs m² en moins. Autant de m² de surface habitable qu’on peut rapprocher de leur valeur de marché. C’est un calcul à intégrer dans l’approche économique du projet d’isolation.
Meilleur traitement des « ponts-thermiques ». Un pont thermique est une fuite d’énergie au travers une discontinuité de l’enveloppe isolante du bâtiment. Ces ponts thermiques engendrent des consommations d’énergie supplémentaires, de l’inconfort (points froids), et souvent des condensations néfastes pour le confort et la durabilité des matériaux. Il est fréquent de voir apparaitre des moisissures noires sur ces ponts thermiques, inesthétiques certes, mais également dangereuses pour la santé, notamment celle des touts petits. Isoler par l’extérieur permet de limiter ou de supprimer ces ponts thermiques.
Extension + harmonisation. Vous pouvez choisir de réaliser une extension de votre habitation. L’isolation simultanée de la partie existante peut permettre une belle harmonisation de l’aspect de l’ensemble.
Pourquoi isoler ma maison ?
S’il est des réponses évidentes, comme l’amélioration du confort et les économies d’énergie donc d’argent, il se trouve des arguments moins évidents mais également importants à connaître avant d’engager des travaux, au moment de l’analyse économique :
Contribuer à la protection de l’environnement. Se chauffer en France produit 2,4 tonnes d’équivalent gaz à effet de serre (GES) par an et par habitant. C’est plus que ce que la planète peut absorber pour contenir le climat (1,8t/an/habitant). Isoler, c’est limiter les rejets de GES à l’atmosphère.
Diminuer de la puissance de chauffage. L’isolation permet de limiter les consommations mais également de limiter la puissance du chauffage. Ainsi, on pourra envisager immédiatement ou à terme, le remplacement de ce système par un autre moins puissant et probablement moins cher.
Améliorer la valeur économique du bien. Les usagers des bâtiments, qu’ils soient locataires ou (futurs) propriétaires, sont dorénavant systématiquement informés du niveau de consommation de leur logement au travers du Diagnostic de Performance Energétique (DPE). Une maison bien isolée est une maison mieux classée sur les étiquettes énergies et GES. C’est donc une maison dont la valeur locative ou la valeur patrimoniale est améliorée.
Comment recourir aux essences locales dans la construction bois ?
Consommer du bois local, c’est quoi au juste ?
C’est favoriser un circuit d’approvisionnement et de transformation le plus localisé possible entre la ressource et le consommateur en privilégiant un bois issu de la forêt bretonne et transformé en Bretagne. La ressource valorisée par les scieurs bretons peut néanmoins provenir de régions limitrophes lorsque la qualité recherchée n’est pas présente en région. C’est avant tout un principe de bon sens !
Cela a pour effet de :
• réduire l’impact carbone lié au transport,
• dynamiser la forêt et le développement économique des activités de la filière par le renforcement des outils existants,
• pérenniser et créer des emplois locaux.
Vous souhaitez recourir aux essences locales pour construire ?
En Bretagne, la majeure partie des scieries réalisent des produits à partir de la ressource locale. Vous souhaitez en savoir plus sur les bois que vous pouvez utilisez en Bretagne ou sur l’offre bois construction proposée par les scieries ?
Pour toutes questions sur les essences locales, leurs caractérisiques techniques et leurs utilisations dans la construction bois, contactez :
Audrey BORGEAIS – Animatrice Bois Construction
02 99 27 79 22
Et encore plus sur le site de Fibois Bretagne dédié au bois local : www.boislocalbretagne.bzh
Pourquoi construire en bois en Bretagne ?
La progression de la construction bois se traduit par une demande de plus en plus forte des clients finaux et des maîtres d’ouvrages. En outre, de plus en plus de maîtres d’ouvrages publics imposent le matériau bois dans leur programme de logements collectifs.
Nombreuses sont les idées reçues sur le bois dans la construction : On tue la forêt, dangerosité en cas d’incendie, le bois c’est cher… (contre les idées reçues : site bois.com). Pourtant, le bois est un matériau possédant de nombreux avantages qui viennent contredire avec vigueur l’ensemble de ces préjugés.
Les avantages du bois dans la construction
Le bois est un matériau naturel
Même si l’on prend en compte son exploitation et toute l’énergie utilisée jusqu’à sa mise en œuvre, le bois reste quasiment toujours en négatif au niveau de l’émission de gaz à effet de serre. En effet, le bois ayant capturé du dioxyde de carbone (CO2) pendant sa croissance, l’utilisation d’1m3 de celui-ci équivaut à éviter qu’1 tonne de CO2 soit relâchée dans la nature. Ce n’est pas le cas pour d’autres matériaux comme des métaux (acier, aluminium,…) ou encore le béton. De plus, le bois est un matériau qui peut être recyclé ou revalorisé.
Le bois est un matériau pérenne
La durabilité des constructions en bois n’est plus à prouver face aux nombreux bâtiments datant de plusieurs siècles, voire de plus d’un millénaire (tombeaux égyptiens vieux de plus de 3 500 ans, temples japonais du VIIe siècle, maisons à colombages du Moyen-Age, églises du XIIe siècle…).
La pérennité d’une construction repose avant sur le matériau lui-même, son séchage mais également sur les conditions de mise en œuvre du bâtiment. C’est la qualité de la conception et le soin apporté à l’exécution déterminent la longévité d’un ouvrage et permettent de limiter voire d’éviter les attaques biologiques.
Qualité de vie et construction bois
Le confort de l’habitation est essentiel et doit être intégré en amont dans la réflexion d’un projet. Avec une bonne conception, le bois a la capacité d’offrir ce confort, tant sur le plan thermique qu’acoustique.
En été, la chaleur doit rester à l’extérieur tandis qu’en hiver, elle doit rester à l’intérieur. Par sa composition, le bois est un excellent isolant thermique naturel et permet d’élaborer des constructions qui répondent facilement aux critères exigés par les nouvelles règles issues du Grenelle de l’Environnement. Adapté à tous les climats, il isole mieux qu’une construction maçonnée à épaisseur égale et en comparaison, le béton et l’acier sont moins isolants que le bois. De plus, par sa faible conductivité thermique, il évite la formation de ponts thermiques et supprime les effets de condensation. Toutefois, la garantie d’une isolation optimale passe aussi par une bonne étanchéité à l’air assurée par un pare-vapeur sur l’ensemble de la surface intérieure du mur. De même, il faut veiller à diminuer les déperditions thermiques par des doubles vitrages performants. Enfin, le bois étant un matériau à très forte inertie thermique, la consommation énergétique y est faible et moins coûteuse.
Par sa structure cellulaire et sa faible densité, le bois offre un grand confort acoustique à condition de respecter une conception technique qui renforce le pouvoir d’isolation du bois.
Le bois résiste au feu
Le bois transmet la chaleur 10 fois moins vite que le béton et 250 fois moins vite que l’acier. En outre, sa teneur en eau entraîne la formation d’une croûte carbonisée qui devient dès lors isolante et freine la combustion jusqu’à l’empêcher. Quand le bois brûle, il se consume lentement en gardant ses qualités mécaniques pendant de longues heures. Pour preuve, les pompiers autorisent l’utilisation du bois dans les parois coupe-feu.
Le bois résiste aux atmosphères agressives
Le bois est très largement utilisé dans les bâtiments à l’atmosphère agressive ou au contact de matériaux corrosifs tels que stations d’épuration, hangars à sel,… En effet, il n’est pas sensible au contact de ces gaz ou matériaux et ne s’oxyde pas.
Le bois est adapté aux zones sismiques
Des bâtiments anciens au Japon ou en Californie en portent le témoignage depuis des siècles.
La construction en bois permet de réaliser des économies
Tout d’abord, la durée plus courte d’exécution de chantier permet de réaliser des économies sur les frais financiers. Par ailleurs, certaines économies ne sont pas en rapport direct avec le bois. D’une manière générale, une planification bien réfléchie, un degré de préfabrication adapté et une production sur site maîtrisée diminuent les coûts de construction et évite de coûteuses improvisations. Les coûts des fondations, par exemple, peuvent être réduits en raison du faible poids propre d’un bâtiment en bois. Dans le cas d’extensions ou de surélévations de constructions ayant des capacités portantes limitées, le bois peut offrir des solutions particulièrement avantageuses.
Une construction bois présente également des avantages financiers du point de vue de l’entretien du bâtiment construit. Une façade en bois brut, par exemple, ne demande aucun entretien si on accepte qu’il grisaille.
Pour aller plus loin :
Site du CNDB
Document téléchargeable sur le site du cndb : les essentiels du bois
Construire en bois, un choix durable (Les essentiels du bois n°1)
Performance thermique et économie d’énergie (Les essentiels du bois n°3)
Construction bois et sécurité incendie (Les essentiels du bois n°4)
Solutions constructives
Quels isolants utiliser à l’extérieur ?
Tous les types d’isolants peuvent être utilisés à l’extérieur, dès lors qu’ils sont protégés des intempéries.
Les isolants biosourcés sont donc possibles, associés à des vêtures de type enduit ou bardage ventilé.
Epaisseur d’isolant
La réglementation vous impose une résistance thermique minimal selon la nature des parois sur lesquelles vous intervenez (murs, combles, rampant, …). Cependant, pour prétendre au Crédit d’Impôt, il faut aller au-delà des exigences réglementaires. Par exemple, pour un mur, l’obligation réglementaire impose une résistance thermique de 2,3 m².K/W (8-10cm d’isolant), contre 3,7 (12-16cm d’isolant) si vous souhaitez bénéficier du Crédit d’Impôt.
Cohérence d’enveloppe
D’une manière générale, au delà des contraintes propres à chaque cas particuliers il faut envisager une enveloppe plutôt très performante, et surtout COHERENTE et le plus systématique possible. Demandez par exemple à ce que les pieds de murs soient isolés, si possible jusqu’à 40 ou 60 cm de profondeur dans le sol. En pied de mur pour cette partie enterrée et jusqu’à au moins 20 cm en partie aérienne, on ne retiendra pas d’isolant biosourcés ou de bois en structure. Des solutions existent avec des isolants plastiques alvéolaires, ou encore des verres cellulaires du type Foamglass.
Menuiseries
Demandez également à ce que soient isolés les tableaux de menuiserie.
La notion de cohérence est importante. Ainsi, si vous isolez les murs, il est important d’avoir des menuiseries qui soient elles aussi performantes. Dans l’idéal sur le plan thermique, les nouvelles menuiseries seront intégrées dans l’épaisseur de la couche isolante rapportée par l’extérieur.
Etanchéité à l’air
Il faut absolument veiller à ce que l’air intérieur ne puisse pas passer au travers de l’enveloppe isolante via des fissures ou autres défauts d’étanchéité à l’air. C’est souvent le cas à la jonction entre les menuiseries et le mur… Ce peut être le cas également au niveau des « pénétrations » : sortie de ventilation, cable téléphonique, ventilation de chute, antenne satellite… Le professionnel devra assurer un diagnostic et assurer les corrections qui s’imposent.
Ventilation du logement
L’isolation de qualité de l’enveloppe du bâtiment conduit à rendre plus étanche à l’air votre logement. Il faudra donc anticiper et veiller à ce qu’après les travaux, une ventilation suffisante du logement soit opérationnelle. C’est particulièrement le cas des logements qui ne seraient pas équipés de ventilation mécanique contrôlée (VMC). Le cas échéants, il faut prévoir d’en installer une.
Comment isoler par l’extérieur avec du bois ?
Du fait d’une exposition aux intempéries et de la présence de nombreux « points singuliers » à traiter, l’isolation thermique par l’extérieur ne s’improvise pas. Elle est réalisée de préférence par un professionnel. L’auto-réalisation est fortement déconseillée.
Plusieurs « combinaisons » de produits/matériaux sont possibles pour réaliser l’ITE :
- Panneaux de fibres « vissés » sur le mur + enduit hydraulique gratté (pas de revêtement plastique épais (RPE) !)
- Panneaux de fibres « vissés » sur le mur + bardage ventilé (un espace permettant la circulation de l’air est ménagé entre l’isolant et le revêtement extérieur. Il permet à ce dernier de sécher plus rapidement ainsi que l’évaporation plus rapide de l’éventuelle eau liquide ayant pu s’infiltrer)
- Chevrons bois plaqués sur le mur + isolant entre chevrons + finition (enduit ou bardage)
- Chevrons bois déportés du mur par des équerres métalliques + isolant derrière et entre les chevrons + finition (enduit ou bardage)
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter :
Brochure « ITE Bois, pour votre confort isolez en bois »
Brochure « Rénovation thermique par l’extérieur«
Quel système de plancher choisir pour ma maison bois ?
Plancher et dalle bois
Il existe différents types de planchers. Les deux principaux sont :
Plancher réalisé par solivage
Principes
- Les planchers par solivage comprennent généralement une ossature composée de poutres, de solives, et de chevêtres en bois, une aire supérieure ou platelage, une aire inférieure (le plafond de l’étage inférieur) et éventuellement des matériaux d’isolation thermique et acoustique. Les sections courantes des solives en bois massif conduisent les planchers par solivage à de faibles portées.
- La flexion est un facteur de contrôle critique qui prend en compte des aspects visuels, de confort et d’inconvénients d’une flèche et /ou de vibrations excessives sur les matériaux de plancher ou de plafond.
- La flèche est généralement limitée au 1/40° de la portée. Les planchers par solivage présentent une relative élasticité.
- Le système des solives est déformable dans un plan horizontal. En apportant une aire supérieure non déformable (panneaux de contreplaqué, panneaux de particules …), le plancher forme un diaphragme et participe au contreventement des murs. La possibilité d’insérer dans les vides entre solives des isolants thermiques fait que les planchers par solivage sont une bonne réponse en termes d’isolation pour les planchers bas et les planchers supports de toiture-terrasse. Afin d’améliorer l’isolation phonique, les planchers peuvent recevoir en partie supérieure des couches complémentaires (panneaux en bois, plaques de plâtre pour sol, chapes en béton, couches résilientes…) formant un plancher flottant. On peut aisément réaliser des porte-à-faux dans le sens de la portée des planches. Les planchers par solivage peuvent être associés à des dalles en béton pour former des planchers mixtes souvent utiles en réhabilitation.
Plancher en bois massif
Les planchers en bois massif sont composés de planches de second choix ayant des propriétés mécaniques variables et provenant de bois de pays disponibles en grande quantité. Ces planches sont posées sur chant et jointives. L’assemblage peut être réalisé par clouage ou par collage.
Avantages
- Assemblage facile et rapide
Les avantages d’une maison en panneaux de bois massif sont nombreux. Pour commencer, elle est rapide et facile à assembler puisque les pièces sont préfabriquées en atelier et qu’il ne reste plus qu’à les transporter sur le chantier et à les assembler. Un engin de levage et une équipe réduite d’ouvriers suffisent à mettre la maison hors d’eau et d’air en moins d’une semaine. Le rapport entre le poids du matériau et sa performance est tout simplement incroyable. - Stabilité
De plus, le bâtiment est sec dès son occupation et sa structure en panneaux contrecollés lui confère une stabilité indéformable qui va lui permettre de résister contre le tassement – l’ennemi des constructions de maçonnerie. La reprise de charge est très importante et le bois possède également des propriétés acoustiques de qualité.
Quel vieillissement pour le bardage extérieur de ma maison en Bretagne ?
Tous les bardages ne sont pas égaux face au vieillissement naturel du bois par l’action de la pluie, du soleil et des rayons de lune (grisaillement, bleuissement, etc.).
Un maître d’ouvrage qui fait le choix du bois en bardage a la possibilité de laisser griser naturellement ou bien de maintenir une coloration obtenue grâce à un produit de finition d’une tenue garantie (plus ou moins longue selon le produit).
Attention, ne pas confondre patine et altération !
Tous les bois naturellement durables ou ayant subi un traitement de préservation peuvent être mis en œuvre sans produit de finition (peinture, lasure, huile). Sous l’action conjuguée des UV, de la pluie et des agents polluants atmosphériques, les bois prendront une patine grise qui n’est pas une altération.
Le grisaillement des bois n’est pas un processus irréversible. Le bois peut retrouver sa teinte originelle par l’utilisation d’un dégriseur chimique ou par l’action d’un processus mécanique.
Maîtriser le changement d’aspect
Des différences de tons peuvent apparaitre entre le bardage des façades Ouest, qui vieillissent plus vite en raison de leur exposition aux éléments naturels (vent, pluie, soleil), et celui protégé par l’ombre et la couverture des débords de toiture.
Pour être esthétique, le grisaillement du bois doit être homogène.
Pour cela, il est important de respecter certaines règles de mises en œuvre de la vêture :
- Dimensionner correctement les débords (toiture, menuiserie, …) pour éviter tout rejaillissement en partie basse de l’eau.
- Favoriser l’absence de relief / d’élément saillant
- Eviter tout risque de stagnation de l’eau et donc de remontées d’humidité momentanées (ex. Pente de m’appui de fenêtre mal dimensionnée)
- Privilégier une pose verticale pour permettre un écoulement de l’eau plus rapide
- Appliquer un saturateur de teinte gris afin d’éviter les effets d’un changement irrégulier de la couleur du bardage
La mixité dans le type de pose (verticale/horizontale) est à éviter si on recherche un grisaillement uniforme.
Le grisaillement du bois est d’autant plus mis en valeur lorsque la façade a fait l’objet d’une recherche sur la mixité : profils de bardage (clin/claire-voie), finitions (bardage brut/bardage peint), matériaux (lames bois/enduit).
Quel profil de bardage choisir pour ma maison en Bretagne ?
Les profils de bardage les plus courants
Les lames de bardage peuvent être rectangulaires, trapézoïdales ou courbes. Leurs extrémités peuvent être pourvues d’un profilage spécial dont la forme est déterminée par des considérations esthétiques mais surtout pour permettre un bon écoulement de l’eau.
Les types de pose horizontale
- Pose à claire-voie
- Pose à rainures et languettes
- Pose à recouvrement horizontales (clin)
- Pose à embrèvement simple (faux-clins)
Le + de la pose horizontale
La pose horizontale présente l’avantage d’une mise en œuvre rapide surtout lorsque les lames sont de grandes longueurs.
Pose à claire-voie |
Pose à rainures et languettes |
Pose à recouvre- ment horizontal |
Les types de pose verticale
- Pose à recouvrement vertical
- Pose à claire-voie
- Pose à rainures et languettes
- Pose à recouvrement vertical (clin)
- Pose à couvre-joint
- Pose à embrèvement simple
Le + de la pose verticale
La pose verticale présente plusieurs avantages par rapport à la pose horizontale. Les lames posées verticalement permettent un écoulement plus rapide de l’eau et présentent ainsi un changement d’aspect visuel plus uniforme en l’absence de finition.
Le profil ne peut en aucun cas présenter de surfaces, bords ou chants où l’eau pourrait stagner. Pour cette raison il peut être nécessaire de biseauter ou de préserver un arrondi des arêtes vives afin d’assurer l’égouttage.
Quel toit pour ma maison bois ?
Différentes formes de toits s’offrent à la construction de votre maison en bois.
Les toits peuvent avoir des formes différentes :
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Toutefois les formes les plus courantes sont les toits plats, et ceux à un ou deux versants pans.
Le toit à deux versants (ou pans)
Le toit à deux pans est la forme de toit en pente la plus simple et la plus économique. La faitière constitue, en coupe longitudinale, une ligne horizontale à partir de laquelle deux pans de toit vont rejoindre l’égout des deux côtés. Le toit en croupe à 4 pans est une variation du toit à deux pans tout comme le toit à demi-croupe dans lequel les pignons du toit sont traités comme des surfaces de toit.
Le toit mansardé
Les toits mansardés doivent leur appellation à l’architecte français du 17ème siècle François Mansart (1598-1666). Il s’agit de toits dont la partie haute est à faible pente et la partie inférieure beaucoup plus raide. Cette forme de toit permet notamment l’aménagement de combles.
Le toit monopente (ou monopan)
Il s’agit d’une autre forme de toit en pente, avec un seul versant et donc adapté plutôt à des ouvrages profonds ou pour la couverture de surélévations. Il peut également être utilisé pour optimiser la surface exposée au sud et recevoir ainsi des capteurs solaires.
Le toit plat
Les toitures plates sont de plus en plus fréquentes. Elles occupent une grande place dans les constructions modernes pour des raisons esthétiques, mais pas seulement. En outre, un toit plat offre de nombreuses possibilités : il constitue un second étage qui peut être aménagé en jardin ou en terrasse et peut donc être accessible ou non. Le toit plat étant la partie la plus sollicitée d’une enveloppe, le choix des matériaux nécessaires sont soumis à des conditions très particulières.
Quelle charpente choisir pour ma maison en bois en Bretagne ?
Les composants des enveloppes doivent répondre aux contraintes constructives comme à celles liées aux techniques d’isolation thermique, acoustique ou à la sécurité incendie. Ainsi, pour que le toit puisse remplir sa fonction sans faillir, celui-ci doit avoir une charpente adaptée.
La charpente traditionnelle
La charpente traditionnelle est celle que l’on rencontre principalement dans les maisons anciennes. Constituée principalement d’éléments en bois massif et assemblée soit par profils complémentaires (embrèvements, tenons-mortaises, enfourchements…) soit par moisement et tiges métalliques (pointes, boulons) ou organes spéciaux (crampons, anneaux), elle est constituée de fermes, de pannes et de chevrons. La charpente traditionnelle est utilisée dans la rénovation, les hangars agricoles ou bien encore pour obtenir de grands volumes sous les toits. La ferme traditionnelle est une solution appréciable lorsque la charpente comporte d’importantes pénétrations (cheminées, cages d’escalier au niveau du plancher, lucarnes) ou des raccords (noues, arêtiers…).
Les fermes et les pannes sont le plus souvent fabriquées à partir de résineux : épicéa, sapin, douglas, pin maritime, pin sylvestre. Il existe plusieurs types de fermes caractérisées par leur triangulation : ferme latine, ferme à entrait retroussé, ferme sur blochet, ferme à la Palladio et ferme à la Mansart.
Charpentes industrialisées ou fermettes
Les fermes industrialisées encore appelées fermettes sont constituées par des éléments triangulés en bois de faibles sections. Par leurs principes constructifs, elles s’inscrivent dans une logique de fabrication industrielle. En effet, les charpentes de ce type sont constituées de planches en bois ou en dérivés, assemblées entre elles par l’intermédiaire de plaques métalliques (connecteurs) à la presse. Les fermettes se prêtent bien à la mise en place d’isolants ainsi qu’au passage des gaines (électricité, ventilation…). Très économiques, elles sont très utilisées dans les constructions neuves. Cependant, ce type de charpente n’est pas toujours adapté pour les combles habitables.
Les fermes industrialisées sont le plus souvent fabriquées à partir de résineux : l’épicéa et le sapin. Il existe plusieurs types de fermettes caractérisées par leur triangulation.
Différents critères interviennent dans le choix des fermes : utilisation du comble, portée, débord de toiture, pente de toit, poids de la couverture, poids des plafonds…
Charpente à chevrons
Les charpentes-chevrons sont constituées de manière principale par des chevrons de grand élancement assemblés par clouage. Les assemblages sont réalisés directement sur des pannes faîtières et sablières ou entre chevrons et entraits par des goussets en contre-plaqué. Ce type de structure constitue une charpente légère relativement limitée dans sa portée (8 à 10 m pour un système double pente). Comme pour les fermettes, les charpentes à chevrons fonctionnent dans une logique de charges distribuées. Elles sont espacées généralement de 40 ou de 60 cm et se prêtent bien à la mise en place d’une isolation thermique en forte épaisseur.
Les charpentes-chevrons sont le plus souvent fabriquées à partir des résineux suivants : épicéa, sapin, douglas, pin sylvestre.
Charpentes lamellées collées
Charpentes de bâtiments et éventuellement d’ouvrages d’art constituées principalement d’éléments en bois lamellé-collé mais pouvant incorporer des éléments en bois massifs ou d’autres constituants (poutres en I, tirants métalliques, etc). La charpente lamellée collée est très utilisée dans les bâtiments industriels et sportifs car elle permet d’atteindre des portées très grandes (> 100 m).
LEXIQUE
Chevrons
En charpente, les chevrons sont des pièces de bois équarries soutenues par des pannes, et qui supportent des liteaux, lambourdes ou voliges.
Fermes
En architecture, une ferme est un élément de charpente permettant la couverture d’un édifice avec un toit à pentes. De forme triangulaire pour un toit à deux versants, triangulaire plus pattes triangulées pour un toit à quatre versants. Les fermes sont reliées les unes aux autres par l’intermédiaire de pièces longitudinales appelées pannes.
Panne
La panne est une pièce de charpente posée horizontalement sur les fermes. Elle supporte les chevrons. Elle relie les fermes et/ou les pignons et sert de support au système de couverture. En fonction de sa position dans la charpente, la panne prend un nom particulier :
La panne faîtière, située au sommet de la charpente d’un toit à pans.
La panne sablière, située en bas de pente.
Les pannes intermédiaires, situées entre la panne sablière et la panne faîtière, sont appelées pannes ventrières.
Quel système constructif choisir pour ma maison en bois ?
Le bois offre cinq grands principes constructifs, ayant chacun leurs avantages pour s’adapter au mieux à tous types de projets.
Les critères fondamentaux pour le choix d’un système porteur sont l’espace et la fonction, la situation et le lieu, la construction et le matériau. La variété des procédés de construction en bois permet de répondre aux spécificités de chaque projet, tant sur la question de l’aspect, que des volumes et ouvertures, tout en s’adaptant aux contraintes de site. Les systèmes de construction se différencient aussi bien dans leur méthode que par leur apparence.
L’ossature bois
L’ossature bois est le principe de construction le plus utilisé dans le monde (environ 75% du marché de la maison bois). Cette structure est composée d’un tramage régulier de pièces de bois verticales (les montants), et de pièces horizontales en partie haute, basse et médiane (les traverses et les entretoises), clôturant ainsi l’ensemble afin de former une ossature sur laquelle est fixé un voile travaillant en panneau dérivé du bois. Les cavités du panneau à ossature bois ainsi obtenu sont remplies avec un isolant adapté, puis les revêtements intérieur et extérieur sont fixés sur l’ossature.
Il existe deux genres d’ossatures murales en bois :
l’ossature à claire voie (baloon frame) : les poteaux sont continus sur au moins deux niveaux.
l’ossature à plate-forme (plateform frame) : les poteaux sont interrompus à chaque étage.
Le poteau-poutre
C’est un principe constructif moins répandu car sa mise en œuvre est particulière (environ 15% du marché de la maison bois). Le système est composé de poteaux et de poutres en bois massif ou lamellécollé, de forte section. Le “squelette” de la construction étant stable sans la participation des éléments de façade, il permet d’obtenir de grands volumes et de grandes ouvertures.
Le système poteau-poutre forme ainsi un système modulaire qui peut généralement se développer aussi bien horizontalement que verticalement. Les planchers et la toiture sont supportés par des poutres elles-mêmes supportées par des poteaux. Ce sont les poteaux qui transfèrent finalement l’ensemble des charges au système de fondations. Le squelette de la construction peut être laissé apparent et générer ainsi une structure visible à l’intérieur de laquelle viennent s’insérer des parois pleines, des fenêtres et des portes.
Panneaux de bois massif
Cette technique plus récente que les autres consiste à utiliser en murs porteurs des éléments de panneaux massifs, recevant côté extérieur ou intérieur un doublage isolant et un parement. Ces panneaux sont soit constitués de plusieurs couches croisées de lames de bois collées ou clouées entre elles, soit d’éléments en bois lamellé-collé :
Mur en bois massifs reconstitués
Les bois massifs reconstitués sont des éléments linéaires reconstitués par collage de lames de bois massif de forte épaisseur. Ces panneaux sont préfabriqués en atelier à l’aide de machines à commandes numériques qui permettent de tailler des pièces pouvant aller jusqu’à 16,5 m de longueur et 2,95 m de hauteur. Elle permet une isolation acoustique et thermique de qualité et de réaliser des maisons pouvant répondre au standard de maison passive.
Éléments composites industrialisés de parois
Éléments structurels non traditionnels (ne relevant pas d’un DTU) permettant de réaliser des parois : horizontales (plancher), verticales (murs), inclinées (toitures). Ex. : panneaux d’ossature bois incluant déjà l’isolation, le revêtement intérieur, les réseaux. Ou bien, éléments de toiture incluant le chevronnage, l’isolation, et le revêtement intérieur.
Les systèmes traditionnels d’empilage de rondins ou de colombage et pans de bois ont perdu de leur importance mais perdurent dans certaines régions isolées.
Madriers
Ce type de système constructif est essentiellement limité à l’habitat diffus non urbain, il s’agit d’une technique ancienne. Dans la construction par empilage, les madriers assurent les fonctions statiques et la délimitation des espaces. Ils participent également au confort thermique et acoustique. La rigidité de la construction est assurée par l’ensemble des murs porteurs. Par ailleurs, la massivité du bois ainsi que ses caractéristiques thermo-hygrométriques permettent aux murs en madriers d’apporter une bonne réponse au confort thermique d’été. En région froide, afin d’améliorer l’isolation thermique, les murs en madriers sont généralement doublés d’une contre-cloison isolante.
Colombage
Ce principe constructif est aujourd’hui souvent limité à la réhabilitation. Mais dans l’histoire ce mode constructif était courant, notamment dans les villes marchandes. La technique du colombage, également appelée « système à pans de bois », repose sur un système de fixation des bois horizontaux et verticaux. Les assemblages des différentes pièces de la bâtisse se font à tenons et mortaises et les bois sont chevillés les uns aux autres. Chaque réalisation comporte deux éléments principaux : l’ossature en bois, faite de sablières hautes et basses, de poteaux de décharges et de tournisses et le colombage lui-même, qui forme les murs. Le colombage fait office de remplissage et de raidisseur. Le remplissage ou le hourdage des parois se fait à l’aide de torchis ou de briques crues.
Quel bois choisir pour le bardage extérieur de ma maison en Bretagne ?
Le bardage ou vêture est un revêtement extérieur de façade constitué d’éléments minces fixés mécaniquement sur une ossature. Le bois étant un matériau naturel, performant et sain, différents types de bardage peuvent être retenus pour l’habillage extérieur des habitations, que ce soit en construction neuve comme en rénovation.
Le bardage remplit trois rôles : esthétique, mécanique et fonctionnel. On peut en effet l’utiliser pour changer l’aspect d’une façade, construire des extensions de maison ou réaliser une isolation thermique par l’extérieur (ITE). Il n’a pas pour fonction d’isoler ou d’être étanche. C’est le pare-pluie qui assure l’étanchéité à l’eau et à l’air de la façade. Les dimensions des lames de bardage, leur conception, et leur mise en œuvre doivent respecter les spécifications établies dans le DTU 41.2. (Document Technique Unifié).
Il existe plusieurs solutions techniques de revêtement extérieur : lames de bois brut, bois composite, panneaux en bois, panneaux de fibre-composites, etc.
Les vêtures bois
Le choix appartient au consommateur d’avoir recours à des bois naturellement durables et sans finition ou à des bois traités ou peint. Le tableau ci-dessous dresse une liste non exhaustive des possibilités existantes en lame de bardage bois.
Lames en bois naturellement durable (hors aubier*)*L’aubier est la partie non durable du bois | – Douglas – Mélèze – Western red cedar – Chêne – Châtaignier – Robinier – Bois exotiques (Doussié, Ipé, Iroko, Padouk,…) |
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Lames en bois traité | – Traitement autoclave (Pin maritime et Pin sylvestre) – Traitement par haute température (Pins, Sapin, Epicéa, Peuplier, …) – Traitement par oléothermie (Douglas) |
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Lames en bois composite | – Fibre bois-ciment – Fibre bois-résine polymère |
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Lames en bois lamellé-collé | – Douglas (purgé d’aubier ou traité) – Pin sylvestre (traité) |
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Lames en bois traité préfini (peinture, lasure, huile pigmentée) |
– Epicéa – Sapin – Pin sylvestre – Douglas |
Les profils de bardage les plus courants
Les lames de bardage peuvent être rectangulaires, trapézoïdales ou courbes. Leurs extrémités peuvent être pourvues d’un profilage spécial dont la forme est déterminée par des considérations esthétiques mais surtout pour permettre un bon écoulement de l’eau.
Les types de pose horizontale
- Pose à claire-voie
- Pose à rainures et languettes
- Pose à recouvrement horizontales (clin)
- Pose à embrèvement simple (faux-clins)
Le + de la pose horizontale
La pose horizontale présente l’avantage d’une mise en œuvre rapide surtout lorsque les lames sont de grandes longueurs.
Les types de pose verticale
- Pose à recouvrement vertical
- Pose à claire-voie
- Pose à rainures et languettes
- Pose à recouvrement vertical (clin)
- Pose à couvre-joint
- Pose à embrèvement simple
Le + de la pose verticale
La pose verticale présente plusieurs avantages par rapport à la pose horizontale. Les lames posées verticalement permettent un écoulement plus rapide de l’eau et présentent ainsi un changement d’aspect visuel plus uniforme en l’absence de finition.
Le profil ne peut en aucun cas présenter de surfaces, bords ou chants où l’eau pourrait stagner. Pour cette raison il peut être nécessaire de biseauter ou de préserver un arrondi des arêtes vives afin d’assurer l’égouttage.
Produits bois
Le CLT (Cross Laminated Timber) ou Panneau massif lamellé croisé
Le CLT est une variante du bois lamellé-collé, composés de lamelles de bois rabotées (3 ou plus) dont l’orientation du fil est croisée d’une couche à l’autre. Cette disposition améliore la stabilité dimensionnelle des panneaux en diminuant l’effet du retrait à l’instar du contreplaqué.
Les panneaux de CLT sont utilisés comme éléments structuraux tels que les dalles et les voiles de contreventement. Ils peuvent également rester apparents, différentes solutions existent pour cacher les passages de gaines et les boitiers électriques.
Le CLT n’est pas un produit traditionnel, son utilisation n’est pas prévue dans l’EuroCode 5.
Il faut se référer aux Avis Techniques et DTA (Document Techniques d’Application) des fabricants pour avoir l’information technique concernant les justifications de la résistance.
En savoir plus
Voir la fiche CLT
Voir le guide panneaux massifs bois contrecollés
Les producteurs de CLT sont réunis au sein de l’association CLT France.
En Bretagne, Tanguy Matériaux fabrique du CLT cloué (pas de colle) sous la marque Tot’M et du CLT collé sous la marque Tot’M X, avec possibilité de bois breton.
Le Lamibois / LVL
Le terme « Lamibois » est l’équivalent français officiel du terme LVL (Laminated Veneer Lumber). Il désigne un matériau composite constitué de couches de placages minces de bois (~3mm) dont les fibres sont principalement orientées dans la même direction. Chaque pli voit sa continuité mécanique assurée par un scarfage (joint à sifflet) ou par un court recouvrement longitudinal sur le pli suivant. La présence de placages à fils croisés est possible.
C’est un produit à vocation essentiellement structurelle avec des propriétés mécaniques très élevées (de l’ordre du double du bois massif). Il est par exemple utilisé en membrure de poutre composite I chez certains fabricants, ou comme poutre à section rectangulaire, ou encore comme panneau de contreventement vertical, ou autoporteur à plat en support de couverture/d’étanchéité formant diaphragme… Une avec quelques plis croisés permet de limiter le tuilage sous l’effet d’un gradient d’humidité.
Son mode de fabrication permet d’obtenir des épaisseurs de 25 à 75mm, des largeurs jusqu’à 2,5m et 18m ou plus en longueur.
En savoir plus
Fiche LAMIBOIS
Le Bois Massif Reconstitué
Le bois massif reconstitué (BMR) correspond à des éléments linéaires reconstitués par collage de lames de bois massif d’épaisseur supérieure à 45mm, aboutées ou non au moment de la fabrication, de section reconstituée maximum de 280 x 280 mm. Les pièces sont fabriquées à partir de 2 à 5 lames pour des lames d’épaisseur comprise entre 45 exclu et 85 mm inclus. Ces éléments sont visés par la norme harmonisée NF EN 14080 :2013
Le Bois Lamellé-Collé / BLC
Les produits « bois lamellés-collés » sont obtenus par l’aboutage (voir BMA) et le collage entre elles des lamelles de bois d’environ 35 à 45mm dont le fil est parallèle. L’intérêt de ce procédé est d’obtenir des pièces de grandes dimensions (40m et plus…) ou avec des formes particulières (arc…). Les applications sont courantes, en poteaux, poutres, arcs…
Les bois à coller doivent avoir une humidité moyenne de 12%.
En œuvre, les variations dimensionnelles du fait du gonflement retrait du bois lié aux variations d’humidité ambiante sont faibles, mais à ne pas négliger cependant pour les pièces de fortes sections.
Les sections les plus courantes sont 60-240mm en largeur, 100 à 2000mm en hauteur.
La norme EN 14080 précise les exigences et les classes de résistances.
En savoir plus
Fiche Bois Lamellés Collés
Le Bois Massif Abouté / BMA
Afin de mieux valoriser les sciages de bois, tout en aillant des produits bois construction de longueur adaptée, il est possible « d’abouter » par collage des pièces de bois de petite longueur.
On pourra ôter les défauts ou singularités (entrecorce, nœuds de gros diamètre…) en coupant « avant-après », et en « aboutant » les 2 éléments résultants.
Les bois à coller doivent avoir une humidité moyenne de 12%.
L’aboutage se fait au moyen d’entures multiples à auto-emboîtement formés en usinant les extrémités des bois à assembler par collage.
On obtient ainsi des longueurs jusqu’à 13 mètres et plus.
La norme NF EN 15497 décrit les exigences de performance et les exigences minimales de fabrication.
En savoir plus
Fiche Bois Massifs Aboutés (BMA)
Le Bois massif / BM
Le « bois massif », résineux ou feuillu, est le matériau traditionnellement utilisé dans la construction bois.
Les « grumes » (tronc ou partie du tronc de l’arbre ébranché) sont sciées pour former des éléments tels que planches, poutres ou poteaux. Ces éléments peuvent être assemblés pour former des éléments bois de plus grande dimension, ou être associés à d’autres matériaux tels que le béton ou l’acier pour former des structures hybrides.
Les normes EN 14081-1 et NF EN 338 décrivent les exigences et les classes de résistances pour le bois massif.
En savoir plus
Fiche Bois Massifs Structuraux
Classement des sciages : « classes d’aspect » et « classes de résistance »
Classes d’aspect (ou « choix »)
Le classement d’aspect est un classement esthétique, par méthode visuelle (ne pas confondre avec la classe de résistance). Il existe 5 classes d’aspect ou « choix », de « 0 » (la « meilleure ») à « 4 » (ordre décroissant).
Elle se base sur l’absence/présence/taille/nombre de « singularités » : nœuds, flaches, fentes, entre-écorce, poches de résine, pente du fil, présence de moelle, et autres altérations biologiques.
En savoir plus
NF EN 1611-1 Octobre 1999 : Bois sciés – Classement d’aspect des bois résineux – Partie 1 : épicéas, sapins, pins et Douglas européens.
Classes de résistance mécanique
Rappel concernant le bois structurel et les « classes de résistance » (ne pas confondre avec les classes d’aspect ou « choix »)
L’utilisation d’un bois en usage structural est conditionnée par la connaissance de ses propriétés mécaniques. Ainsi le classement structural a pour but de proposer différentes classes où les bois seront triés en lots homogènes de même résistance en vue d’optimiser leur utilisation en construction.
Pour réaliser ce classement (à ne pas confondre avec le classement d’aspect), deux méthodes existent :
- La méthode visuelle
Elle permet de définir une classe de résistance de façon simple et utilisable sans appareillages spécifiques. Dans ce but, des critères visuels basés sur l’aspect du bois, le débit pratiqué, les altérations biologiques et les déformations géométriques des sciages ont été mis en correspondance avec des classes de résistance. Trois classes visuelles ont été retenues (ST-I, ST-I ou ST-III) et définies dans la norme NF B52-001-1 (sciages bois massif feuillus et résineux). Chacune de ces classes est associée à une classe de résistance.
Cette méthode permet à certains scieurs bretons de proposer des produits classés mécaniquement, avec du bois bretons. Rechercher un produits/fournisseurs breton
- La méthode par machine en mesurant directement les propriétés mécaniques du bois, selon la norme NF EN 14081- 4, qui permet de trier automatiquement en classes mécaniques définies par la norme NF EN 338. Le tableau suivant définit la distribution usuelle des classes de résistance mécanique pour les principales essences de bois utilisées en construction :
Essences de bois | Classes EN 338 |
Sapin, épicéa, douglas | C18, C24, C30 |
Pins : sylvestre, maritime, noir, laricio | C14, C18, C24, C30 |
Mélèze | C18, C24, C27 |
Sitka, peuplier | C18, C24 |
Chêne | D18, D24, D30 |
Gonfolo, Goupi, Alimiao | D40 |
Angélique | D50 |
Jaboty | D35 |
- Les correspondances des classes définies visuellement avec les classes définies par machine sont précisées par la norme NF EN 1912 par essence.
ESSENCES Classe visuelle
selon NF B 52-001Classe mécanique
selon NF EN 1912Sapin, épicéa,
pins, douglas,
peuplierST-I C30 Mélèze ST-I C27 Sapin, épicéa,
pins, douglas,
peuplier, mélèzeST-II C24 ST-III C18 Pins ST-IV C14 Chêne 2 D24 3 D18 Gonfolo, goupi,
alimiaoHS ST-I D40 Angélique HS ST-I D50 Jaboty HS ST-I D35
Caractéristiques mécaniques pour le calcul : Le dimensionnement des structures constituées de sciages structuraux s’effectue conformément à « l’EuroCode 5 » ou « EC5 ». Les contraintes caractéristiques à utiliser sont celles définies par la norme NF EN 338.
En savoir plus
Classement usuel des résineux (classement d’aspect pour l’esthétique, en première partie du document, et classement structurel pour la résistance mécanique en seconde partie du document)
Qu’est ce qu’un bois traité à haute température (THT) ?
Un procédé nouveau ?
Les qualités du bois chauffé sont connues depuis longtemps puisque dans les campagnes, on brûlait superficiellement la partie enterrée des piquets de clôture pour les protéger de l’humidité : les piquets « durcis à la flamme ». Ce qui est nouveau, c’est d’appliquer les hautes températures à une échelle industrielle, pour obtenir de grands volumes de bois. Ce développement industriel a débuté dans les années 1990 avec les procédés Thermowood®, Plato®, Rétiwood® et Perdure®.
Quel est le procédé de traitement ?
Les différentes technologies ? Le principe consiste à chauffer un volume de bois dans un four, à une température variant de 100°C à 280°C environ, sous une pression contrôlée et sans ajout de produits chimiques. Pour que le bois ne s’enflamme pas, on injecte de la vapeur d’eau ou de l’azote pendant le cycle de chauffe.
Il existe différents procédés en matière de traitement haute température, chacun utilisant des températures de chauffe et des atmosphères différentes (vapeur d’eau, azote…). On trouve donc différentes appellations sur le marché. L’adjectif « rétifié » est, par exemple, utilisé pour les bois traités avec le procédé mis en place par la société Retiwood. Mais Rétifié est également une marque déposée. On parle également de bois « torréfiés », de bois « THT » ou de bois « BMT ».
La plupart des dénominations sont liées aux procédés ou aux brevets déposés par des industriels.
Quelles essences peuvent être traitées ?
Quelle que soit l’essence, résineux et feuillus peuvent tous être traités. Plus encore, il s’agit même de valoriser des bois locaux ou des essences non durables naturellement !
Quelles sont les modifications pour le bois ?
Les conséquences sur le bois sont diverses : imputrescibilité, modification de la couleur, meilleure stabilité dimensionnelle, amélioration de la résistance aux attaques fongiques, modification du comportement hygrophile… Certaines propriétés mécaniques peuvent toutefois être altérées.
Epicéa avant traitement | Epicéa après traitement |
Quels sont les atouts du bois chauffé ?
Les traitements du bois en général permettent d’améliorer les propriétés du bois et/ou d’en conférer de nouvelles. Plus particulièrement, les bois traités à haute température permettent d’obtenir des bois stables dans un contexte de traitement plus respectueux de l’environnement et pour un rendu esthétique très proche des bois exotiques.
Comment utiliser le bois chauffé ?
Les vertus du bois chauffé en font un matériau parfait en extérieur : bardage, terrasse, volets, menuiseries extérieures, mais aussi en mobilier de jardin ou jeux pour enfants. Laissé naturel, son grisaillement aura lieu sous 18 mois environ, lui octroyant une belle couleur argent. Mais il peut également recevoir toutes les finitions souhaitées. En intérieur, le bois traité à haute température permet notamment de répondre à des usages comme le parquet ou l’agencement.
En savoir plus
Télécharger la plaquette « Le traitement haute température des bois » par Abibois