Bois de chauffage
Les conseils pratiques pour bien se chauffer, stocker, acheter son bois de chauffage
Sur les 7 millions de foyers qui possèdent une source de chauffage au bois en France, et sur les plus de 300 000 appareils vendus chaque année, il est raisonnable de penser que beaucoup d’utilisateurs ne connaissent pas tous les secrets du bois bûche.
Les essences adaptées au feu, celles adaptées à l’allumage, le stockage en extérieur ou non, l’ouverture des entrées d’air et l’utilisation des cendres, le nettoyage de la vitre de son poêle ou insert… autant de sujets qui requièrent de petites connaissances pour être parfaitement maîtrisés.
Saviez-vous par exemple que les humidimètres sont des appareils inadaptés au bois bûche car conçus pour la charpente et la menuiserie ?
Vous trouverez des réponses à toutes ces questions sur le site internet de France Bois Bûche, la démarche de qualité des experts du bois bûche en France, ainsi qu’en vidéo avec les 4 « Tutos de Peter », notre ami bûcheron spécialiste du bois de chauffage !
Ce site vous propose des explications, des illustrations, des conseils et des liens pour faire de vous un spécialiste du chauffage au bois. Testez vos connaissances avec le Quizz.
Et s’il vous reste encore des questions, contactez-nous !
Que représente le marché du bois de chauffage en Bretagne ?
La forêt bretonne est constituée à 72% de feuillus.
Une part importante de ceux-ci n’a pas la qualité suffisante pour être valorisée par la filière « bois d’œuvre ».
Elle est donc « disponible » pour le bois énergie en général, et le bois bûche en particulier. Ce bois est souvent issu de parcelles où le bois n’a pas été conduit en bois d’œuvre et où l’on a privilégié la régénération naturelle.
On estime que plus d’un million de mètres cubes est prélevé tous les ans pour cet usage. Cela fait du bois bûche le premier produit bois prélevé en forêt bretonne, en volume.
Les circuits d’approvisionnement sont variés et passent, en majorité, par l’autoconsommation.
D’après une enquête réalisée par le Plan Bois Energie en 2015, les bretons consommeraient 2,5 millions de stères de bois bûche, tous circuits confondus.
En ce qui concerne les 21% du volume passant via l’achat de bois façonné avec facture (circuit de vente professionnel), on estime que près de 60% du bois viendrait d’autres régions que la Bretagne, faute d’offre compétitive (soit 12 % du bois bûche consommé environ).
Comment choisir mon vendeur de bois bûche ?
Il existe plus d’une centaine d’entreprises qui vendent du bois de chauffage en Bretagne, sans compter les grandes et moyennes surfaces.
Certains transforment eux-mêmes le bois, acheté en billons ou sur pied en forêt. D’autres s’approvisionnent directement en bûches façonnées.
Faire appel à une entreprise Bretagne Bois Bûche, c’est être sûr qu’il s’agit d’une entreprise bretonne déclarée. De plus, ces entreprises s’engagent à respecter le cahier des charges de « Bretagne Bois Bûche, des entreprises bretonnes qui s’engagent » et à notamment à transmettre les informations suivantes à leurs clients :
- l’origine française des bois
- l’humidité
- le volume
- les essences
- les longueurs
Ils peuvent conseiller les particuliers dans le choix de leur bois de chauffage et de leur mode d’approvisionnement.
Pour trouver le fournisseur Bretagne Bois Bûche le plus proche de chez vous, rentrez votre commune et choisissez dans la liste, sous la carte de France, sur le site France Bois Bûche.
Pour trouver un autre fournisseur de bois de chauffage breton : cliquez ici.
Qui sont les professionnels bretons du bois de chauffage ?
En Bretagne, un travail d’enquête mené en 2013 par Abibois a permis de mieux connaître la profession des vendeurs de bois de chauffage.
On peut les différencier en 3 catégories en fonction de leur type d’activité : les Transformateurs-Exploitants, les Transformateurs et les Négociants.
Les « Transformateurs-Exploitants »
Ce sont les professionnels qui achètent le bois sur pied ou qui en sont propriétaires. Ils organisent la sortie de forêt du bois (abattage, élagage, débardage, transport). Une fois le bois sur leur site de stockage, ils terminent le façonnage des bûches, préparent les commandes et livrent.
Chiffres clés :
- 40 % des professionnels de l’annuaire, 28 % du volume commercialisé au particulier
- 92 % s’approvisionnent en Bretagne
- Volume moyen vendu : 1650 stères. 63 % des entreprises « Transformateurs-Exploitants » font moins de 2000 stères.
Les « Transformateurs »
Ils achètent le bois sous forme de billons livrés sur leur entreprise. Ils transforment ensuite le bois et le conditionnent avant de le vendre.
Chiffres clés
- 34 % des professionnels de l’annuaire, 28% du volume commercialisé au particulier
- 64 % s’approvisionnent en Bretagne
- Volume moyen vendu : 1930 stères. Les volumes transformés par les entreprises sont variés, il n’existe pas de profil type.
Les « Négociants »
Ils achètent les bûches déjà façonnées. Elles sont livrées sur le lieu de stockage de l’entreprise, en vrac ou en palettes mais souvent déjà sèches. Ces entreprises sont plus rarement spécialisées dans le bois bûche et offrent généralement d’autres produits ou services à leur clientèle (granulés, bûches densifiées, autres combustibles, poêles à bois, piquets bois, etc).
Chiffres clés
- 36 % des professionnels de l’annuaire font du négoce de bûches à bonne dimension, soit en activité principale, soit en complément. Seules 23 % des entreprises font du négoce uniquement (pas de transformation des bois).
- 29 % du volume commercialisé au particulier
- 16 % seulement s’approvisionnent en Bretagne
- Volume moyen vendu : 1865 stères. La plupart des entreprises des Négociants traitent moins de 1000 stères (55%)
- 40 % des Négociants souhaitent acheter du bois rangé sur palette.
Ces chiffres sont donnés sur la base des 97 professionnels ayant participé à l’enquête en 2013.
Ceux-ci commercialisaient alors plus de 230 000 stères/an. La moitié des entreprises sollicitées commercialisent moins de 1000 stères à l’année. 67 % des entreprises de transformation sont équipées de combinés scieurs-fendeurs.
Les professionnels vendent en priorité du chêne et du hêtre, mais 68 % d’entre eux vendent aussi d’autres essences, et 25% proposent 4 essences ou plus à leurs clients. Ces derniers sont principalement des Transformateurs-Exploitants. Ils valorisent par ce biais la biodiversité des forêts bretonnes en mettant en avant des essences adaptées au bois de chauffage et présentes en quantité en Bretagne (chêne, hêtre, châtaignier, charme, orme, saule, bouleau…).
Consulter la plaquette « La filière bois bûche en Bretagne »
Vous souhaitez connaître les professionnels du bois bûche engagés dans la démarche de qualité Bretagne Bois Bûche ?
Consulter notre site : http://www.franceboisbuche.com/les-professionnels-du-reseau
Corde, stère, m3 : quelle unité de vente pour le bois de chauffage ?
Le stère et ses mystères
La corde de bois de chauffage est une unité de mesure très ancienne (antérieur à la révolution française). Il s’agissait de la quantité de bois déterminée par la longueur d’une corde entourant les morceaux de bois coupés vraisemblablement à une longueur donnée. Cette unité varie énormément en fonction des régions et même des localités car la corde utilisée mesurait entre 6 m et 13,60 m selon que l’on habitait en Bourgogne ou à Marseille. La corde équivaut en moyenne entre 2 à 5 stères. En Bretagne, la corde valait 3 stères.
Le mot stère, venant du grec stereos signifiant solide, apparaît officiellement dans l’article 5 de la loi du 18 germinal an III (7 avril 1795). Le stère correspond à 1 m3 de bois, confectionné exclusivement avec des bûches de 1 m de longueur, toutes empilées parallèlement et rangées avec soin. Le décret n° 75-1200 du 4 décembre 1975 déclare : « Le stère est employé pour mesurer le volume du bois de chauffage empilé. L’emploi du stère devra cesser avant le 31 décembre 1977. » Aujourd’hui, même si le stère est toujours employé comme unité d’encombrement réservée au bois de chauffage, il appartient à la catégorie des unités non autorisées. L’unité légale de vente du bois de chauffage est le m3 de bois empilés.
La correspondance entre stère et m3 de bois empilés n’est pas si aisée car elle dépend de la longueur des bûches utilisées. En effet, si la taille des bûches est inférieure à 1 m, le volume de bois apparent diminue car les vides sont mieux occupés. Ainsi le « stère » ne correspond plus à 1 m3, mais à 0,8 m3 pour des bûches en 50 cm, 0,7 m3 pour des bûches en 33 cm et 0,6 m3 pour des bûches en 25 cm.
Pourtant, vous disposez toujours de la même quantité de bois :
Retrouvez tous les conseils pratiques pour bien se chauffer au bois sur : www.franceboisbuche.com
Le granulé
Le granulé breton existe-t-il ?
La Bretagne a beau ne pas être une région fortement forestière, elle n’en a pas moins ses entreprises de transformation du bois. Parmi elles, certaines ont fait le choix de valoriser leurs sous-produits (sciure, copeaux, bois d’éclaircies forestières, …) en granulés.
D’autres entreprises de la granulation viennent du milieu agricole : c’est notamment le cas de la coopédom qui reste encore aujourd’hui un fabricant d’aliments déshydratés pour l’élevage.
Vous pouvez consulter ici la liste des fabricants de granulés bretons.
Ils sont en capacité de produire près de 90 000 t de granulés/an, si l’ensemble de leurs presses fonctionnaient à plein régime.
En 2016, on estime la consommation de granulé inférieure à ce potentiel de production (lire la note « Le chauffage au bois en Bretagne – Point sur les consommations et les marchés »). Les bretons pourraient donc auto-consommer le granulé en totalité. Il est à noter que les fabricants bretons s’alimentent très majoritairement en bois d’origine bretonne.
Bien choisir et concevoir son silo et sa chaufferie
Lorsque le choix du chauffage se porte sur un chauffage central, qu’il soit à bûche, à granulé ou à bois déchiqueté, la conception de la chaufferie et du silo sont des points à étudier avec attention.
Si vous êtes un particulier
Les Espaces Info Energies sauront vous accompagner pour étudier avec vous les différentes options : silo aérien ou enterré, textile ou métallique, acheté tout fait ou fabriqué maison ? Dans le cas d’une auto-construction, de nombreux points de vigilance sont mis en avant dans la fiche élaborée par Propellet.
Si vous vous interrogez encore sur le combustible à utiliser dans votre chaudière et ses conséquences sur l’aménagement de la chaufferie et du silo, consultez le guide « Chaudières et appareils bouilleurs, faire le bon choix pour son habitation ».
Si vous réfléchissez à une installation de chaudière pour un immeuble collectif, des bâtiments ou une industrie
Fiez-vous aux conseils des bureaux d’études qualifiés RGE (voir site du Plan Bois Energie Bretagne).
Vous pouvez également consulter le guide « Se chauffer au bois dans l’habitat neuf – individuel/intermédiaire/collectif ».
En tant que collectivité, vous pouvez, si vous avez fait le choix d’en avoir un sur votre territoire, être aidé par votre Conseiller en Energie Partagé.
Enfin, n’oubliez pas de consulter notre annuaire des professionnels bretons : installateurs, bureaux d’études, chaudiéristes pour trouver l’entreprise qui répondra à vos besoins !
Trouver un fournisseur de granulés en vrac
Les vendeurs de granulés sont nombreux en Bretagne mais ceux qui livrent le granulé en vrac le sont moins.
Avant de concevoir votre silo de stockage de granulé, pensez à les contacter pour savoir quel est le volume minimum de livraison, ou le volume qui permettra d’obtenir les meilleurs prix.
Renseignez-vous également sur les éléments à prendre en compte pour concevoir votre silo et l’accès du camion de livraison (en savoir plus).
Qu’est ce que le granulé bois ?
Les granulés de bois sont produits à partir de sciure et de copeaux propres provenant des entreprises transformatrices du bois (scierie, menuiserie, …).
La sciure est séchée dans un tambour sécheur avec contrôle du degré hygrométrique (humidité). L’énergie nécessaire est souvent fournie par la sciure elle-même, ou par un autre combustible biomasse (bois déchiqueté).
La sciure est pressée dans une presse spécialement conçue à cet effet, formant ainsi ces petits cylindres de bois sans aucun liant ou adjuvant.
Fabrication du granulé
Fabrication de granulés
La lignine et les résines naturellement contenues dans le bois en assurent la cohésion. L’action de la presse échauffe le granulé, il est donc refroidi puis tamisé pour en extraire toutes les poussières.
L’énergie nécessaire pour produire et livrer le granulé de bois reste faible et majoritairement renouvelable.
Pour produire 10 kWh de granulé, il faudra dépenser 1,8 kWh d’énergie non renouvelable à comparer au 0,8 kWh du bois-bûche. Ceci est principalement lié à l’emballage en plastique qui permet de protéger les granulés de l’humidité.
Choix du granulé
Pour bien choisir son granulé, fiez-vous uniquement aux granulés certifiés : NF biocombustibles solides granulés, DIN +, EN+.
Ces trois certifications se valent du point de vue de leurs exigences.
Quelles que soient les essences de bois utilisées pour fabriquer du granulé, ses performances seront les mêmes. Ainsi, vous n’avez pas besoin d’accorder trop d’importance au fait que le granulé soit composé de résineux ou de feuillus.
En savoir plus
Bilan environnemental du chauffage domestique au bois | Liste des fournisseurs de granulés en vrac (camion souffleur)
Site de Propellet, l’interprofession française du granulé www.propellet.fr
Le bois déchiqueté
La certification Chaleur Bois Qualité +
Créée par des professionnels du bois énergie spécifiquement pour les producteurs et les distributeurs de combustibles bois à destination des chaufferies automatiques, cette certification est gérée depuis 2015 par l’association CBQ+ qui regroupe au niveau national des entreprises engagées dans une démarche d’amélioration continue de la qualité.
Son objectif est de participer à la structuration et à l’amélioration de la filière d’approvisionnement en bois énergie en proposant à ses entreprises adhérentes des services concrets :
- Un accompagnement technique personnalisé réalisé par un animateur local, professionnel du bois énergie : démarches qualités ISO 9001, PEFC (optionnelle) et Sortie de Statut de Déchet (SSD), si nécessaire, et amélioration des process
- Une mise en place de documents types personnalisés respectant les dernières réglementations
- Une structuration de la profession en bénéficiant d’un réseau national avec une représentation reconnue, une communication commune et un partage de bonnes pratiques
- Un développement de l’activité au travers d’outils spécifiques adaptés : logiciel de gestion bois énergie proposant une traçabilité et une gestion des combustibles bois, le suivi qualité et la gestion des clients
- La promotion de la filière et la mise en lumière de la démarche qualité CBQ+ au sein d’événement (Salon, Route du Bois Energie, …)
Cette certification reconnue nationalement a pour but de garantir au client final une traçabilité de la forêt à la chaufferie (en intégrant, sur demande, la gestion durable des forêts et la SSD pour la valorisation des bois d’emballages) avec un contrôle qualité exemplaire des combustibles bois livrés et une sécurisation de ses approvisionnements.
Comment ça marche ?
Comment devenir une entreprise CBQ+ ?
Fibois Bretagne est en charge de la gestion de cette certification de qualité ISO 9001 pour tous les fournisseurs de combustibles bois à destination des chaufferies automatiques sur l’ensemble des territoires de Bretagne et Pays de la Loire.
Nous sommes à votre disposition pour toute question. Contact : Nathalie Brac de la Perrière / 02 99 27 78 00
Télécharger la demande d’adhésion à CBQ+
ISO 9001, la mise en place d’un système qualité
Au travers de CBQ+, les entreprises sont certifiées ISO 9001 pour la fourniture de combustibles bois pour chaufferies automatiques. Cette certification, de notoriété internationale, permet à une entreprise de mettre en avant la qualité de son organisation, de ses produits et de son service client.
PEFC, la gestion durable des forêts
De plus en plus demandé par les maîtres d’ouvrage et les pouvoirs publics, la certification PEFC permet de garantir au client final que les combustibles bois livrés sont issus de parcelles forestières gérées durablement.
A quel prix vendre mes bois de taillis pauvres comme bois énergie ?
Lorsqu’on souhaite replanter une parcelle dont les peuplements sont épuisés ou en échec, il existe un moyen de valoriser les bois de faible qualité : le bois énergie ! Outre le bois de chauffage qui va concerner principalement le chêne, le hêtre ou le châtaignier, il est possible de déchiqueter d’autres essences pour en faire des plaquettes forestières. Ce produit, après travail de sa granulométrie et de son humidité, sera commercialisé par une entreprise spécialisée dans l’approvisionnement de chaufferies automatiques au bois.
Il existe en Bretagne un programme d’aides à la plantation qui vise ce type de peuplements pauvres : Breizh Forêt Bois. La valorisation en bois énergie dans le cadre de cette aide a été étudiée sous l’angle technique et économique de 2014 à 2017 à travers 8 chantiers tests. Ces 8 chantiers vous sont présentés sous formes de Fiches synthétiques Chantiers Tests. »
S’approvisionner en bois déchiqueté
Il est possible de se faire livrer en bois déchiqueté partout en Bretagne. Les fournisseurs livrent en général par camion à fond mouvant mais d’autres formes de transport sont possibles (camions bennes, camions souffleurs, …).
Il est nécessaire de bien connaître le fonctionnement de sa chaufferie pour demander la qualité de bois déchiqueté adéquate. Il existe en effet différentes catégories de granulométrie ou d’humidité qui correspondent plus ou moins au système de convoyage et de combustion depuis le silo de stockage jusqu’à la chaudière automatique.
Pour trouver un fournisseur, vous renseigner sur la disponibilité de la ressource en bois, être accompagné dans votre réflexion sur un projet de chaufferie bois, rendez-vous sur le site du Plan Bois Energie Bretagne
Les appareils de chauffage
Bien choisir son installateur d’appareil de chauffage au bois
Pour le particulier
Le vendeur ou installateur d’appareil de chauffage au bois peut vous aider dans le choix et le dimensionnement de votre poêle, insert ou chaudière.
Vous pouvez également faire appel aux conseils gratuits et neutres des Conseillers Info Energie.
Pour le choix de votre installateur, fiez-vous en priorité aux professionnels ayant obtenu la qualification « Qualibois ».
Trouver un installateur ou un vendeur d’appareils de chauffage au bois :
- Contacter un Conseiller Info Energie
- En savoir plus sur Qualibois
- En savoir plus sur Flamme Verte
Pour une collectivité, une entreprise, un agriculteur
Afin d’être accompagné au mieux dans le cadre du choix et de la conception d’un système de chauffage central au bois, le bureau d’étude thermique est l’interlocuteur indispensable (en savoir plus sur le dimensionnement du chauffage au bois).
- Trouver un bureau d’étude thermique
Pour une première approche, un Conseiller en Energie Partagé (pour les collectivités) permet de faire le point sur ses besoins et ses contraintes, par un conseil neutre.
- Contacter un Conseiller en Energie Partagé
- En savoir plus sur les aides financières et l’accompagnement technique pour une chaufferie bois
L’entretien de son appareil
Le nettoyage courant
Prenez soin de votre appareil de chauffage au bois : il n’en fonctionnera que mieux !
En plus de vider le cendrier ou de nettoyer la vitre, il est nécessaire de surveiller l’état du joint de la porte, des pierres réfractaires ou du réservoir (pour les appareils à granulés).
Pour avoir accès à de nombreux conseils pratiques, rendez-vous sur le site de France Bois Bûche, la démarche qualité des experts du bois de chauffage :
- Comment nettoyer la vitre de mon insert ?
- Comment nettoyer mon poêle, quand faire entretenir ma chaudière ?
- Que faire de mes cendres ?
Le ramonage
Le ramonage des conduits de fumée pour les appareils de chauffage au bois, poêle, insert ou chaudière, est obligatoire 2 fois par an et doit être réalisé par un professionnel qualifié.
Il est indispensable de faire intervenir un professionnel possédant à minima un diplôme de niveau V dans le domaine du ramonage et de la fumisterie pour que le ramonage soit conforme à la loi du 5 juillet 1996.
Un certificat de ramonage doit vous être délivré à l’issue de l’opération par le professionnel. Conservez bien ce document qui vous servira de justificatif auprès de l’assureur de votre habitation.
Bien dimensionner son appareil de chauffage au bois
Lorsqu’un appareil de chauffage au bois n’est pas bien dimensionné, il peut entraîner de nombreuses nuisances directes ou indirectes.
Un poêle à bûche ou à granulé trop puissant va pousser les utilisateurs à le faire fonctionner en sous-régime, en fermant les entrées d’air pour ne pas avoir trop chaud avec un feu vif. Mais cette pratique entraîne non seulement un encrassement plus rapide et plus sévère du conduit de fumée et du corps de chauffe, mais va aussi générer des pollutions dans l’air extérieur car va entraîner de nombreuses particules de bois imbrûlé. Sans parler du risque d’incendie qui est accru car tous ces dépôts de suie sont hautement inflammables.
Aussi, pour profiter au mieux de votre appareil, posez-vous les bonnes questions :
- êtes-vous présent en journée ou uniquement en soirée dans votre maison ?
- quel est l’âge et les performances thermiques de votre maison ?
Pour vous aider dans votre réflexion, faites appel aux Espaces Info Energies qui sauront vous conseiller de manière neutre et gratuite.
Vous pouvez en parallèle consulter ces guides, selon le cas dans lequel vous vous trouvez :
Environnement, qualité de l’air et ressource forestière
La ressource bretonne en bois et le bois énergie
Où en est-on de l’impact sur la ressource bretonne depuis le développement du bois énergie dans les années 2005 ?
Les chiffres sont clairs : le bois ne manque pas !
Les origines sont multiples (déchets verts, palettes en fin de vie, chutes de sciages, bois d’élagage, bois issu de l’entretien du bocage ou de la forêt, …) et sont de mieux en mieux captées et valorisées.
Il ne manque plus que des chaufferies pour les consommer ! Car ce bois, qui représente un déchet ou sous-produit, doit être valorisé en tant que matière ou que combustible, sous peine d’être enfoui ou exporté hors de nos frontières, ce qui est trop souvent le cas actuellement.
Dans le guide « La ressource bretonne en bois & le bois énergie », la forêt a été l’objet d’explications plus détaillées : exemples de modes de gestion, motivations qui poussent les propriétaires forestiers à chercher à valoriser ce type de bois, volumes mobilisés actuellement en forêt, … Il s’agit en effet du principal gisement disponible pour les années à venir.
Le bocage, lui, ne représente à ce jour que 12 % des volumes prélevés. On déplore encore le choix de certains exploitants de se séparer de leurs linéaires de haies plutôt que de les entretenir. Le temps à y passer mais aussi le manque de débouchés n’incitent pas à une gestion durable du bocage, alors même que le développement de chaufferies à bois permettrait une valorisation pertinente.
Bois de chauffage et qualité de l’air
La pollution atmosphérique est causée par le bois ! Voilà une affirmation caricaturale qui a pourtant une part de vérité : en effet, la combustion de bois génère des émissions de particules fines dans l’atmosphère. Mais toutes les installations de bois énergie sont-elles en cause ?
Le bois a de nombreux avantages, notamment dans la lutte contre les Gaz à Effet de Serre : il séquestre le carbone pendant sa croissance et, s’il est utilisé dans la construction de bâtiments, il le stocke pendant des décennies. Lorsqu’il devient « déchet », il le largue ensuite en se décomposant naturellement ou en brûlant.
Mais là où cette énergie renouvelable est mauvaise élève, c’est sur l’émission de particules fines. Ces particules inférieures à 10 microns sont générées au moment de la combustion.
Voici une note datant de 2013 où l’Ademe fait la part des choses et explique les faits en matière de pollution de l’air par le bois.
Vous trouverez également des chiffres récents sur les émissions de particules, tous secteurs confondus, sur le site du CITEPA (Centre Interprofessionnel Technique d’Étude de la Pollution Atmosphérique).
Et avant toute chose, n’oublions pas qu’aucune énergie n’est parfaite et que la meilleure énergie est celle qu’on ne consomme pas !